A propos de "check and balance"

Cet article a été aussi publié et debattu dans les Forum Tafatafa et Wanadoo

Devant l'énormité d'un problème d'organisation, que ce soit au niveau communautaire, par exemple, ou même étatique, il y a toujours une tendance de se vouloir être pratico-pratique, et "commencer par des choses simples". Mais, justement, si l'enjeu est énorme, il faudrait quand même élaborer les plans d'action autour de principes sûrs, au moins sur un ou deux principes sûrs.



Exemple, il y eut un scandale financier ici au Quebec. Une compagnie, gérant de fonds communs, a carrément detourné l'argent des cotisants. Une analyse montre que, c'était parce que dans la structure de la compagnie, il n'y a aucun "checking", comme ca se fait dans les autres compagnies traditionnelles (banques, assurances) avec leur Conseil d'Administration, en plus du checking du verificateur comptable. La Direction (l'éxecutif) ne peut être à la fois juge et éxecutant de ses actions.

Autre exemple, dans une de nos ONG, volontaire et de bonnes intentions, la structure fût que seul le "Bureau" va décider de ce qui va se faire, "considérant" (quand même) une convention qui s'est faite lors de la création de l'ONG, et aussi des sondages d'opinions sur les membres. Même s'il y a des membres en désaccord, le Bureau peut toujours foncer (et n'en faire qu'à sa tête), parce qu'il n'y a aucune structure officielle qui va le "checker" et l'empêcher de le faire.

Une structure ou organisation dans laquelle il n'y a pas de "balance" de pouvoir, dans laquelle l'exécutif n'est pas checké par une autre entité, peut bien être "efficace" (pour parer au plus pressé), MAIS ne saurait être "juste", à moyen et long terme. Et, à mon avis, c'est une grande nécessité que de s'imprégner de ce principe, "check and balance", que l'on soit dans une simple association, ou dans une compagnie, en tant que simple citoyen. Au niveau des institutions, "check and balance" doit être une impérative.

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